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Les places libres sont à l’avant...
Les lauréats de la dixième édition du Prix Alexander-von-Humboldt de chaires universitaires ont été présentés le 8 mai à Berlin, à l’occasion d’une cérémonie présidée par Mme Anja Karliczek, la ministre fédérale de la recherche (à gauche sur la photo).
Chaque année, dix chercheurs actifs hors d’Allemagne se voient offrir la possibilité d’approfondir leurs travaux dans d’excellentes conditions, grâce à une chaire (cinq ans) dans une université allemande et un budget de recherche de 3,5 millions d’Euros (recherches théoriques) ou 5 millions d’Euros (travaux théoriques et expérimentaux).
Il s’agit d’attirer dix universitaires en pointe dans les domaines les plus variés (biologie, physique, droit, sciences humaines, mathématiques, immunologie, etc.) et de créer les conditions d’une découverte majeure. Le pari est audacieux et il faut choisir des chercheurs qui ont l’ambition de repousser les frontières de la connaissance en formulant une hypothèse inédite.
Pour la ministre de la recherche, la cérémonie de désignation des lauréats fut l’occasion de rappeler l’importance pour la communauté universitaire de trois conditions réunies en Allemagne : la liberté de la recherche, la stabilité des financements et la densité des échanges internationaux.
Facilité par le contexte du Brexit et de la présidence Trump, le recrutement de scientifiques de très haut niveau constitue une stratégie gagnante pour le monde académique allemand qui élargit ses pôles d’excellence en encourageant la recherche fondamentale dans des domaines d’avenir.
Outre les services de relocalisation classiques (recherche de logement, facilitation des démarches, etc.) que propose tout employeur à la recherche de talents rares, les universités d’accueil aménagent également un programme de bienvenue à destination des conjoints et des familles par un accompagnement vers l’emploi et la recherche de solutions scolaires adaptées. C’est une des clés pour féminiser la recherche et trois des dix chaires sont confiées à des femmes en 2018.
A titre d’exemple, la Professeure Ewa Dąbrowska (à droite sur la photo), Docteure de l’Université de Gdansk et Professeure au sein du département d’anglistique et de sciences du langage de l’université de Birmingham résume les perspectives ouvertes par les travaux en linguistique cognitive qu’elle va conduire à Erlangen (Bavière) : https://www.humboldt-professur.de/content/1-preistraeger/1-preistraeger-2018/6-dabrowska-ewa/dabrowska-ewa-en.mp4
Au-delà du financement de chaires, la fondation Humboldt est également organisatrice d’échanges académiques classiques et ce sont chaque année 2.000 chercheurs qui effectuent un séjour de recherche en Allemagne. Le réseau des anciens s’étend à 140 pays et comprend 28.000 personnes, dont 55 prix Nobel.
crédit photo : BMBF, Hans-Joachim Rickel
[9 mai 2018]