Pour la 44ème fois, les meilleures contrefaçons ont été récompensées par un jury de huit personnes réunies par l’association Aktion Plagiarus. Les prix ont été décernés dans le cadre du salon Ambiente, à Francfort-sur-le-Main.
Pour Aktion Plagiarus, c’est un moyen d’attirer l’attention sur les dégâts humains et économiques de la contrefaçon. La photo représente le produit ayant reçu le deuxième prix. Le produit original est à gauche, la contrefaçon à droite. Il s’agit de recharges en gaz pour les siphons à crème Chantilly. Extérieurement l’imitation était très soignée mais les qualités intrinsèques du produit contrefaisant sont très faibles par rapport à l’original. Non seulement le gaz n’était pas conforme aux exigences pour une utilisation au contact d’aliments mais certaines cartouches explosaient sans intervention extérieure (voir médaillon). C’est de bonne foi que l’importateur belge avait commercialisé ces recharges explosives. Les tintinophiles feront d’eux-mêmes le rapprochement avec l’essence frelatée de l’album « Tintin au pays de l’Or noir ».
La contrefaçon ne se limite plus depuis longtemps aux symboles de la consommation ostentatoire et concerne tous les secteurs économiques. Pour l’acheteur professionnel cela signifie une responsabilité particulière, vis-à-vis des clients de son entreprise et du propriétaire légitime des droits (brevets, marques, dessins et modèles), mais aussi du fait de la responsabilité sociétale de toute organisation mature. Innover ou plagier, il faut choisir!
L’efficacité de la lutte contre la contrefaçon est un bon indicateur de l’existence et de l’efficacité de l’État de droit et du respect des libertés fondamentales, dont celle de la propriété industrielle, littéraire et artistique. Comme on le sait, en la matière, les différences entre les pays sont considérables.
Pour en savoir plus, il est possible de visiter le musée de la contrefaçon situé à Soligen : https://www.museum-plagiarius.de/
Crédit photo : Aktion Plagiarius
[28 février 2020]
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